Le Malawi s’engage dans la coopération régionale pour soutenir le développement durable de la pêche et de l’aquaculture dans la SADC
Le ministre des forêts et des ressources naturelles de la République du Malawi, l’honorable Nancy Tembo, a organisé un événement marquant le4 juin 2021 à Lilongwe, au Malawi. L’objectif était de signer la charte pour l’établissement du Centre régional de coordination du contrôle et de la surveillance des pêches de la SADC (MCSCC), de lancer la stratégie nationale d’aquaculture du Malawi, alignée sur la SADC, et un rapport intitulé « Working Together to Protect our Fisheries » (Travailler ensemble pour protéger nos pêches). Cet événement a été soutenu par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH.
Dans son discours d’ouverture, l’honorable ministre Tembo a souligné qu’en signant la charte établissant le MCSCC, le Malawi a démontré la nécessité d’une coopération régionale et a reconnu le rôle important que le Centre jouera dans l’avancement du programme d’intégration régionale de la SADC. L’objectif de cette charte est de fournir un cadre juridique pour l’établissement et la mise en œuvre d’une institution qui coordonnera les mesures relatives au suivi, au contrôle et à la surveillance des pêches dans la région de la SADC.
Le Malawi est devenu le9e État partie à la charte établissant la CCCSM, rejoignant ainsi l’Angola, l’Eswatini, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, la République-Unie de Tanzanie et la Zambie. Deux tiers des États membres de la SADC doivent signer la charte pour qu’elle entre en vigueur. M. Tembo a encouragé le secrétariat de la SADC à inciter les autres États membres qui n’ont pas encore signé la charte à le faire, afin de permettre à la région de concrétiser son engagement à lutter contre la pêche INN par la mise en place de la MCSCC. Elle s’est également engagée à inciter d’autres ministres à signer la charte afin de renforcer la coopération et la capacité à mettre fin à la pêche illégale et à créer une croissance bleue durable dans la région de la SADC.
En outre, l’honorable ministre a lancé un rapport régional de la SADC intitulé « Travailler ensemble pour protéger nos pêcheries », afin de commémorer la Journée internationale de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), célébrée chaque année le5 juin. Le ministre a également lancé la nouvelle stratégie nationale d’aquaculture du Malawi, alignée sur la SADC. Cette stratégie aidera le Malawi à intégrer et à mettre en œuvre la stratégie et le plan d’action régionaux de la SADC en matière d’aquaculture, dans le cadre du protocole de la SADC sur la pêche. La stratégie a été élaborée dans le cadre du projet de changement d’alignement de l’aquaculture du programme de la SADC sur le renforcement des liens nationaux et régionaux (SNRL), qui est mis en œuvre par la GIZ et financé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) et l’Union européenne (UE).
Dans ses remarques, l’honorable ministre a fait remarquer que la pêche et l’aquaculture constituent une source vitale d’alimentation, d’emploi, de loisirs, de commerce et de bien-être économique pour les populations du monde entier. Elle a également noté que dans un monde où la population augmente et où la faim persiste, le poisson est devenu un produit de base important pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La domestication et la mise en œuvre de ces priorités et instruments régionaux sont donc très importantes pour la région de la SADC.
Toutefois, le ministre a souligné que la pêche et l’aquaculture sont confrontées à des défis qu’il convient de relever. Ces défis comprennent la pêche INN, les maladies des poissons, la dégradation des habitats aquatiques, la surpêche et les effets négatifs sur les écosystèmes. Le ministre a rappelé que 2020 était une année de réflexion, où la région était confrontée à de multiples crises, notamment une pandémie mondiale de COVID-19 et les crises persistantes du changement climatique et de la pollution. Elle a pris note des défis auxquels les femmes sont confrontées tout au long de la chaîne de valeur du poisson. Le ministre a donc demandé aux États membres de la SADC de reconnaître et d’appliquer les directives volontaires de la FAO visant à garantir la durabilité de la pêche à petite échelle dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté afin de relever les défis. Elle a indiqué qu’en 2021, la région doit prendre des mesures délibérées pour passer de la crise à la guérison : ce faisant, la région doit reconnaître que la restauration de la nature est impérative pour la survie de notre planète et de la race humaine. Le ministre a également demandé à la région de se joindre au reste du monde pour commémorer la Journée mondiale de l’environnement (également célébrée le5 juin) sur le thème de la « restauration des écosystèmes », et de se concentrer sur le rétablissement de notre relation avec la nature. Elle s’enthousiasme : « En redonnant vie aux écosystèmes dégradés, nettoyons les berges des rivières et des lacs, repeuplons nos eaux avec ces espèces de poissons et continuons à promouvoir les réserves de pêche et les sanctuaires, donnons simplement à la nature l’espace nécessaire pour se rétablir, car cela augmentera les bénéfices pour nos sociétés et pour la biodiversité ». Elle a en outre souligné que sans revitalisation des écosystèmes, il serait difficile d’atteindre les objectifs de développement durable ou l’accord de Paris sur le climat. Elle a félicité le secrétariat de la SADC pour la promotion du profil de la pêche et de l’aquaculture et de leur importance dans les systèmes alimentaires mondiaux.